Le GHB, qu'est-ce que c'est ?
Le GHB ou gamma-hydroxybutyrate est un dépresseur du système nerveux central qui se présente sous forme de liquide incolore et inodore (en petite fiole), de poudre blanche, de capsule ou en granulés à solubiliser dans l’eau.
Dissous dans un verre de boisson alcoolisée, il n’a ni odeur ni saveur (à peine un léger goût salé et savonneux). Une dose moyenne de GHB équivaut approximativement à 2,5 grammes de gamma-hydroxybutyrate en poudre.
Le GHB est connu sous de nombreuses appellations dont les plus courantes sont G, liquid ecstasy, liquid X, fantasy, salty water, soap, scoop et GBH (grievous bodily harm).
En Amérique du Nord et en Europe, l’usage récréatif du GHB s’est accru considérablement depuis le début des années 2000. Il est facile à fabriquer et ses précurseurs chimiques sont à la portée de tout le monde.
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Effets et dangers du GHB
L’augmentation progressive de la dose de GHB se traduit, dans l’ordre croissant, par les réactions suivantes :
À fortes doses, le GHB peut aussi provoquer des convulsions, des hallucinations, un ralentissement cardiaque, de l’hypotension, l’hypotonie musculaire, l’hypoventilation, la dépression respiratoire, l’apnée, l’inconscience, le coma et la mort.
L’intoxication au GHB ressemble à celle de l’alcool et il n’existe pas d’antidote spécifique à ce produit. L’utilisation du GHB est devenue festive et parfois criminelle, d’où son nom de drogue du viol, qui lui a été donné en raison de ses propriétés : amnésie (troubles de la mémoire), relaxation, insouciance, état semblable à l’ébriété, altération des perceptions, délais d’action très courts. Le GHB n’a pas de propriétés aphrodisiaques réelles, mais va plutôt provoquer une désinhibition sexuelle.
Effets chroniques
La consommation abusive répétée de GHB peut conduire à un tableau d’intoxication chronique qui ressemble à celui des autres dépresseurs du système nerveux central.
GHB et grossesse
Il n’existe pas actuellement de données pertinentes et fiables pour évaluer les effets du GHB chez la femme enceinte. Par conséquent, par mesure de sécurité, l’usage du produit est déconseillé pendant la grossesse.
Tolérance et dépendance
Compte tenu des effets agréables qu’il produit, le GHB est une substance susceptible d’abus. Son utilisation excessive et prolongée conduit à la tolérance et à la dépendance physique. Un arrêt brusque, après un usage répété de fortes doses de GHB, peut provoquer un sevrage dont les principaux symptômes sont l’anxiété, l’insomnie, les tremblements, la sudation excessive, les nausées, les vomissements et les crampes musculaires.
La durée du syndrome de sevrage au GHB varie de 5 à 15 jours. Le traitement de ce sevrage repose sur des mesures de soutien et la sédation (effet calmant et apaisant) par une benzodiazépine telle que le diazépam (Valium®) ou le lorazépam (Ativan®).
Quelques statistiques
- Du 1er avril 2013 au 31 mars 2014*, la ligne Drogue : aide et référence a enregistré 110 appels en lien avec la consommation de GHB ou de Rohypnol®, soit 1 % de toutes les substances mentionnées lors de ces appels.
- Au Québec, une étude réalisée auprès d’un échantillon de jeunes des centres jeunesse indique que dix à quinze pour cent d’entre eux ont fait usage de GHB l’année qui a précédé leur entrée dans l’institution.
Que prévoit la loi ?
La possession, la vente, l’importation et la fabrication de GHB sont illégales. Le GHB est inscrit à l’annexe I de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.