Vos questions, notre expertise
Vos questions et nos réponses peuvent non seulement vous aider en toute confidentialité, mais aussi aider d’autres personnes qui vivent des situations similaires à la vôtre.
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L’équipe qui répond à vos questions est formée de :
Anne Elizabeth Lapointe, directrice générale de la Maison Jean Lapointe
Béatrice Beaucage, M. Ps., psychologue, Maison Jean Lapointe
Polyconsommation Femme, 46 - 60 ans
Mon fils 32 ans, TDA se referme, s’isole, ne parle pas beaucoup et n’a pas d’amis. Il a mis fin à une relation amoureuse, a changé de travail. Il a recommencé à prendre de la drogue et joue à des jeux qui l’entraîne dans une grande dépendance. Je voudrais l’aider à aller chercher de l’aide, ce qui n’est pas évident car il veut être indépendant et est orgueilleux. À quelle porte dois-je frapper ? Qui peut lui apporter de l’aide avant qu’il ne s’enfonce encore plus? Quel professionnel de la santé peut l’aider?
Baie-Comeau
Plusieurs options sont possibles pour chercher de l’aide: il peut en parler à un médecin, rencontrer un intervenant en toxicomanie dans un centre de réadaptation de son secteur (voir «Trouver de l’aide»), ou aller assister à une rencontre de groupe d’entraide de son quartier (voir également «Trouver de l’aide»).
S’il refuse, la meilleure voie est d’aller chercher de l’aide pour vous-même, de nombreux centres de réadaptation offrent des services d’aide et conseils pour la famille, pouvant vous aider à aborder le problème.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Opiacés Femme, 36 - 45 ans
Pouvez-vous me dire à quoi peuvent bien servir des entonnoirs de cuisine et des Q-tips dont les bouts sont coupés et brûlés. Je soupçonne que c’est utilisé pour consommer. Avez-vous une idée?
L’ass
Il pourrait s’agit d’accessoires utilisés dans la consommation d’héroïne ou d’opiacés, cependant il est difficile de tirer une conclusion de ces seuls accessoires, nous vous encourageons cependant à en parler à la personne concernée.
Toxquebec.com
Polyconsommation Femme, 60+ ans
J’ai entendu dire qu’il n’était pas approprié d’aider une personne en cure fermée en organisant ses finances personnelles (avec son consentement par procuration) ex. : consolidation des dettes de plusieurs cartes de crédit. De plus, l’argent pour défrayer sa cure lui a été avancé. Par ailleurs, je comprends qu’à sa sortie, le patient aurait avantage à ne pas se retrouver exactement dans le même contexte que celui qu’il a laissé. Qu’en est-il au juste?
Québec
Effectivement, il est souvent recommandé, dans le processus de réadaptation, que le toxicomane se responsabilise face aux conséquences (financières et autres) de sa consommation et s’occupe de façon autonome de gérer ses difficultés financières une fois son état stabilisé. Durant une cure fermée, toute l’énergie est consacrée au rétablissement, mais les services peuvent souvent inclure un suivi pour aider la personne dans ses finances et autres difficultés suite à la cure.
La meilleure option, si vous êtes une proche d’une personne en cure fermée, est de parler à son intervenant(e) et lui demander conseil.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Cannabis Femme, 18 - 25 ans
Je suis maman d’une petite fille de 2 ans. Mon copain et moi nous sommes ensembles depuis 5 ans. Ma question concerne ces connaissances en matière de cannabis. Il fait de l’anxiété diagnostiqué. Il est allé consulter son médecin de famille pour avoir une prescription de cannabis pour gérer cela. Il ne consomme pas du tout pour l’instant. Elle a refusé et lui a recommandé d’autres méthodes. Son ami en prend et veut le fournir (diagnostiqué lui aussi). Je ne veux pas qu’il en prenne. Il me dit qu’il n’y a aucun effet négatif dans ce genre de pot. Il m’obstine que ca devrait être légal, que ça sauve des vies, etc. Il me décrit ça comme étant quasiment l’elixir des dieux… Il n’y voit rien de négatif. Il me dit aussi que ce pot-là ne gèle pas. Que ça fait juste traiter les maux. J’ai de la difficulté à le croire. Et je ne crois pas que s’auto-médicamenter n’est pas une bonne idée… Alors qu’en est-il? Qu’est-ce qui est vrai? Qu’est-ce qui est faux?
Trois-Rivières
Vous avez raison de vous préoccuper, il n’est effectivement pas recommandé de s’auto-médicamenter contre l’avis de son médecin. Le cannabis prescrit à des fins médicales permet de contrôler la concentration de THC, le dosage et la qualité du produit, mais ce cannabis reste du cannabis avec les mêmes propriétés psychotropes.
L’anxiété n’est pas un diagnostic pour lequel le cannabis médicinal est recommandé. Le cannabis n’est pas un anxiolytique, mais plutôt un perturbateur du système nerveux central. Il peut entraîner ou augmenter l’anxiété chez certaines personnes, et entraîner des effets néfastes chez les personnes anxieuses ou psychologiquement plus sensibles (paranoïa, …). De plus, si cette consommation devient le « traitement » pour gérer l’anxiété, le développement d’une dépendance est un risque associé.
Il existe par ailleurs de nombreux traitements efficaces et reconnus pour le traitement de l’anxiété, principalement la médication et la psychothérapie. Vous pouvez encourager votre conjoint à en discuter avec un(e) psychologue.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Source :
– Ben Amar, M. et Léonard, L. (2002) Psychotropes pharmacologie et toxicomanie. Montréal Presses de l’Université de Montréal.
Alcool Femme, 46 - 60 ans
Mon jeune a 21 ans, consomme régulièrement pour ne pas dire tous les jours. Il se cache pour boire et fume du hasch régulièrement aussi. Il a eu son permis suspendu 3 mois car tolérance 0. Ça ne l’a pas réveillé. Je ne sais pas comment agir avec lui. Quelle attitude dois-je prendre envers lui? Il va à l’école pour un cours intensif, a de bons résultats et a recommencé à prendre son Ritalin, ce qu’il avait arrêté et dont je crois, a fait en sorte qu’il se tourne vers ces consommations. Quelques conseils seraient appréciés.
Québec
Vous avez raison de vous préoccuper de la consommation de votre fils, surtout s’il prend également une médication pour un déficit d’attention. Il est toujours difficile pour un parent de savoir quelle attitude adopter face à un enfant qui consomme, et les proches se sentent souvent impuissant face au problème. L’important est de ne pas contribuer à la situation, par exemple en lui donnant de l’argent qu’il utilisera pour l’achat de substances. N’hésitez pas à lui parler clairement de votre inquiétude et l’encourager à en parler à son médecin ou à aller chercher de l’aide professionnelle pour son problème de consommation (voir section «Trouver de l’aide», il peut également compléter un test dans notre rubrique «S’auto-évaluer» pour mesurer de lui-même la gravité de son problème).
Mais le plus important est d’aller chercher du soutien pour vous-même, de nombreux centres de réadaptation offrent des services d’aide et conseils à la famille (voir aussi «Trouver de l’aide»). Des groupes d’entraide de type «Al-Anon», pour proches d’alcooliques, peuvent aussi être aidants dans votre situation.
Bonne chance!
Toxquebec.com