Vos questions, notre expertise
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L’équipe qui répond à vos questions est formée de :
Anne Elizabeth Lapointe, directrice générale de la Maison Jean Lapointe
Béatrice Beaucage, M. Ps., psychologue, Maison Jean Lapointe
Cannabis Femme, 18 - 25 ans
Je suis maman d’une petite fille de 2 ans. Mon copain et moi nous sommes ensembles depuis 5 ans. Ma question concerne ces connaissances en matière de cannabis. Il fait de l’anxiété diagnostiqué. Il est allé consulter son médecin de famille pour avoir une prescription de cannabis pour gérer cela. Il ne consomme pas du tout pour l’instant. Elle a refusé et lui a recommandé d’autres méthodes. Son ami en prend et veut le fournir (diagnostiqué lui aussi). Je ne veux pas qu’il en prenne. Il me dit qu’il n’y a aucun effet négatif dans ce genre de pot. Il m’obstine que ca devrait être légal, que ça sauve des vies, etc. Il me décrit ça comme étant quasiment l’elixir des dieux… Il n’y voit rien de négatif. Il me dit aussi que ce pot-là ne gèle pas. Que ça fait juste traiter les maux. J’ai de la difficulté à le croire. Et je ne crois pas que s’auto-médicamenter n’est pas une bonne idée… Alors qu’en est-il? Qu’est-ce qui est vrai? Qu’est-ce qui est faux?
Trois-Rivières
Vous avez raison de vous préoccuper, il n’est effectivement pas recommandé de s’auto-médicamenter contre l’avis de son médecin. Le cannabis prescrit à des fins médicales permet de contrôler la concentration de THC, le dosage et la qualité du produit, mais ce cannabis reste du cannabis avec les mêmes propriétés psychotropes.
L’anxiété n’est pas un diagnostic pour lequel le cannabis médicinal est recommandé. Le cannabis n’est pas un anxiolytique, mais plutôt un perturbateur du système nerveux central. Il peut entraîner ou augmenter l’anxiété chez certaines personnes, et entraîner des effets néfastes chez les personnes anxieuses ou psychologiquement plus sensibles (paranoïa, …). De plus, si cette consommation devient le « traitement » pour gérer l’anxiété, le développement d’une dépendance est un risque associé.
Il existe par ailleurs de nombreux traitements efficaces et reconnus pour le traitement de l’anxiété, principalement la médication et la psychothérapie. Vous pouvez encourager votre conjoint à en discuter avec un(e) psychologue.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Source :
– Ben Amar, M. et Léonard, L. (2002) Psychotropes pharmacologie et toxicomanie. Montréal Presses de l’Université de Montréal.
Alcool Femme, 46 - 60 ans
Mon jeune a 21 ans, consomme régulièrement pour ne pas dire tous les jours. Il se cache pour boire et fume du hasch régulièrement aussi. Il a eu son permis suspendu 3 mois car tolérance 0. Ça ne l’a pas réveillé. Je ne sais pas comment agir avec lui. Quelle attitude dois-je prendre envers lui? Il va à l’école pour un cours intensif, a de bons résultats et a recommencé à prendre son Ritalin, ce qu’il avait arrêté et dont je crois, a fait en sorte qu’il se tourne vers ces consommations. Quelques conseils seraient appréciés.
Québec
Vous avez raison de vous préoccuper de la consommation de votre fils, surtout s’il prend également une médication pour un déficit d’attention. Il est toujours difficile pour un parent de savoir quelle attitude adopter face à un enfant qui consomme, et les proches se sentent souvent impuissant face au problème. L’important est de ne pas contribuer à la situation, par exemple en lui donnant de l’argent qu’il utilisera pour l’achat de substances. N’hésitez pas à lui parler clairement de votre inquiétude et l’encourager à en parler à son médecin ou à aller chercher de l’aide professionnelle pour son problème de consommation (voir section «Trouver de l’aide», il peut également compléter un test dans notre rubrique «S’auto-évaluer» pour mesurer de lui-même la gravité de son problème).
Mais le plus important est d’aller chercher du soutien pour vous-même, de nombreux centres de réadaptation offrent des services d’aide et conseils à la famille (voir aussi «Trouver de l’aide»). Des groupes d’entraide de type «Al-Anon», pour proches d’alcooliques, peuvent aussi être aidants dans votre situation.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Médicaments Femme, 26 - 35 ans
Je prends du Concerta 54 mg (je crois). Je deviens tolérant alors je fais des pauses pour récupérer de l’effet. Mon problème c’est avec le Lyrica (pregabalin), j’en prends pour des douleurs mais j’aimerais arrêter. Si je saute une dose le soir, dormir devient impossible. Je suis pris au piège. Je suis tanné de toutes ses substances. C’est quoi être à jeun? Même sobre je me sens buzzé. C’est physique, pas mental. Je fais quoi pour arriver a arrêter? J’ai des enfants deux bons travail.
Montréal
Il est difficile d’arrêter seul un médicament de la famille du Lyrica (un analgésique) sans symptômes de sevrage comme l’insomnie. Nous vous suggérons de ne pas sauter de doses mais de plutôt consulter un médecin et diminuer les doses de ce médicament de façon très graduelle, sur une période de plusieurs mois.
Si vous sentez des effets de tolérance au Concerta, par ailleurs, nous vous suggérons également d’en discuter avec votre médecin afin d’avoir un bon suivi sur cette prise de médicament.
Bonne chance!
Toxquebec.com
Sources:
Ben Amar, M. et Léonard, L. (2002) Psychotropes pharmacologie et toxicomanie. Montréal Presses de l’Université de Montréal.
sante.canoe.ca
Métamphétamine Femme, 18 - 25 ans
Jeune fille de 26 ans qui consomme du speed, demeurant chez sa mère au sous-sol et y passe une grande partie de la journée, soit à dormir ou à être sur son I-Pad, n’a pas d’emploi et veut pas aller travailler, veut pas aller chercher son permis de conduire, ayant un trouble de déficit d’attention et ayant toujours besoin d’un compagnon à ses cotés (souvent qui n’ont pas d’emploi et pas de voiture et qui consomment), fait des énormes crises, brise les murs et la porte de chambre. Une mère qui a un grand cœur et qui essaie d’aider sa fille et qui ne sait plus quoi faire et un conjoint qui est parti qui n’est pas le père, qui me dit que c’est pu vivable et que je dois demander de l’aide. Cela fait au moins 5 ans que cela dure. Quoi faire?
Ville-Marie
Il est toujours difficile d’être parent d’une personne toxicomane, et votre sentiment d’impuissance est compréhensible. Mais vous devez sans tarder aller chercher de l’aide pour vous-même, soit dans un groupe d’entraide pour proches de toxicomanes (de type «Al-Anon»), soit dans un centre de réadaptation, de nombreux centres offrent des services d’aide et conseils à la famille (voir notre section «Trouver de l’aide»). Une personne toxicomane a souvent besoin de conséquences pour devenir motivée à s’en sortir, et vous ne lui rendez pas service en tolérant ses comportements abusifs. Consultez notre section «Trouver de l’aide» pour les services disponibles dans votre secteur.
Bonne chance!
Toxquebec
Médicaments Femme, 26 - 35 ans
Je prends depuis février 2017 du Zolpidem, le médicament est censé être pris au coucher mais je le prends dans l’apès-midi. Y a-t-il des effets de sevrage? Peut-il être remplacé par autre chose pour diminuer l’effet de sevrage s’il y en a?
La Sarre
Il est déconseillé de prendre ce médicament sur une période prolongée. Étant un somnifère puissant, il est normalement prescrit uniquement au coucher pour traiter l’insomnie sévère de façon transitoire, normalement on ne doit pas excéder 7 à 10 jours d’utilisation continue. Son usage est risqué pendant le jour (par exemple pour la conduite automobile).
Votre consommation de ce médicament est donc problématique. C’est une classe de médicaments reconnue pour causer une dépendance et mener à l’abus, et les effets de sevrage après une consommation prolongée peuvent être importants. Consultez un médecin pour qu’il vous prescrive un protocole de sevrage avec supervision médicale, et qu’il vous prescrive des médicaments de substitution pour atténuer les effets de sevrage.
Bonne chance !
Toxquebec.com
Source :
sante.canoe.ca